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TOUTE L'ACTU DE L'ECURIE

10 janvier 2011 1 10 /01 /janvier /2011 14:49

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La tendance est de débourrer les poulains trop rapidement et trop brutalement. Le pire est que ce débourrage rapide comprime le cheval dans des attitudes prématurément forcées ; il en résulte de fréquentes irrégularités dans les mouvements des postérieurs et des os creux. Evidemment, la longévité du cheval en souffre. Pourquoi voit-on encore des chevaux travailler encore à trente ans ? Certainement parce que le débourrage a été méthodique, rationnel et progressif. Ce n'est pas non plus en voulant transformer nos chevaux, aux allures naturellement assez courtes et au geste arrondi, en chevaux semblables à ceux de certaines races européennes que l'on va obtenir des résultats valables. On arrive à obtenir un geste plus étendu des antérieurs mais les postérieurs ne suivent pas, le dos devient concave et le mouvement basculant du galop souffre de cet abus prématuré du trot allongé. Si un cheval a un trot allongé naturel et en équilibre, je ne vois aucun inconvénient à le pratiquer assez tôt. S'il n'a pas ce trot-là, ce n'est pas en le forçant prématurément que l'on obtindra un bon résultat. D'abord il faut équilibrer le cheval, lui donner un certain degré d'arrondi pour qu'il puisse, à partir de postérieurs qui fonctionnent, allonger le geste des antérieurs. Les cavaliers oublient que lorsqu'on allonge un mouvement, il faut commencer ce mouvement avec l'idée de revenir au mouvement plus court, non par traction des rênes mais plutôt par un abaissement des hanches. Dans le même ordre d'idée, il faut aussi penser que dans cette phase de travail, le degré de ramener est proportionnel à la vitesse et à l'extension du mouvement. L'emploi prématuré des éperons est aussi un inconvénient qui a pour conséquence chez certains chevaux de les énerver et de les rendre insensibles à l'action impulsive des jambes, et chez d'autres de provoquer des contractions musculaires qu'ils conservent toute leur vie. l'emploi des rênes fixes doit faire l'objet de sérieuses réflexions. Il est d'extrême importance de savoir à quelle longueur on doit les ajuster, en fonction du dos du cheval, de la forme de son rein, de la sortie et de la forme de son encolure, savoir aussi à quel rythme on doit travailler le cheval. Il est bon de ne pas oublier que les rênes fixes et la longe sont les mains du cavalier et la chambrière les jambes. Intéresser quelqu'un à une conversation, c'est savoir quelle est la dose de relaxation et celle d'influx nerveux à laquelle il faut faire appel. Si la dose de relaxation est excessive, l'interlocuteur s'endort, si la dose d'influx nerveux est trop forte, il s'énerve ou se fâche. Il en est de même avec le cheval, puisque c'est justement ce dosage qui doit être la base de toute son éducation. combien de cavaliers oublient de regarder l'oeil du cheval et ses expressions ! C'est pourtant là qu'on se rend compte s'il est heureux ou pas. Dans le travail du poulain, il faut méditer sur l'emploi du trot enlevé, sasoir quand et combien de temps on doit trotter assis et si ce trot assis doit être exécuté avec une assiette légère ou une assiette plus profonde. Le trot assis doit être exécuté au moment où l'on sent le cheval en équilibre, sans résistance de poids, et l'assiette est plus ou moins profonde selon que l'on veut commencer à pousser ou seulement rester passif. Quant à la longueur de la leçon, elle doit être fonction des capacités physiques du cheval, de son tempérament et de son moral. On doit terminer la leçon en pensant au lendemain afin que le cheval l'entame avec un progès dans l'attitude et l'exécution des mouvements mais aussi en l'acceptant avec relaxation.

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